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Gourdon : l’essence de l’enduro

par | 11 mai 2010 | 0 commentaires

Après une première édition test en 2009, entre Gourdon et Bar sur Loup, Christian Tabart Organisation et le VTT Bar sur Loup  intègre le 1001 Enduro Tour de la plus belle des façons en signant un vrai « sans-faute », avec qui plus est une météo d’exception, perdue au milieu de ce printemps pourri. Désormais recentré sur […]

Après une première édition test en 2009, entre Gourdon et Bar sur Loup, Christian Tabart Organisation et le VTT Bar sur Loup  intègre le 1001 Enduro Tour de la plus belle des façons en signant un vrai « sans-faute », avec qui plus est une météo d’exception, perdue au milieu de ce printemps pourri.

Désormais recentré sur l’un des plus beaux villages de France, cette épreuve a véritablement réuni tout ce qui fait « l’essence de l’enduro ».

Enduro de Gourdon 2010Il y a des lieux comme ça, où y’a rien à jeter : nature préservée, géologie exceptionnelle, douceur méditerranéenne, panoramas de tous les côtés. Certes, le terrain n’est pas toujours des plus roulants, et le minéral parfois assez agressif, mais lorsque des spécialistes des beaux tracés, soutenus par les gestionnaires et les locaux, s’entendent pour en exploiter toutes les richesses, alors c’est l’assurance de parcours d’exception.

ONF, Natura 2000, commune, bergers, chasseurs, bonnes relations indispensables

Le club de St Vallier et probablement d’autres aussi avaient déjà ouvert la voie. Car proposer un événement sportif de vélo de montagne dans des espaces naturels préservés et/ou réglementés n’est pas forcément évident, beaucoup d’obstacles administratifs ou juridiques pouvant s’y opposer. De bonnes relations humaines en sont la clé.

L’organisateur doit faire preuve de diplomatie et de force de conviction pour non seulement expliquer ce qu’est l’enduro VTT, son esprit, son impact réel, et ainsi convaincre les intervenants qu’une utilisation bien maitrisée de ces espaces entre parfaitement dans leurs objectifs de conservation et d’ouverture aux loisirs nature respectueux de l’environnement. Si les interlocuteurs sont suffisamment ouverts et à l’écoute, alors tout devient possible.

Christian Tabart, avec son franc-parler légendaire, l’a parfaitement compris et a su emmener derrière lui non seulement le maire de Gourdon, mais aussi l’ONF et les propriétaires et bergers locaux qui lui ont confié leurs secrets de sentes ancestrales, ou encore des passages d’exception dans leurs propriétés !

La spéciale 1 en est une bonne illustration avec la réouverture d’un ancien sentier oublié, ainsi que la 3, et ses restanques surprises.

Rouler à vue dans un champ de mines

Le principe des parcours « secrets » semble entrer dans les mœurs. En tous les cas ils font partie de l’éthique de l’enduro telle que la conçoit Tabart : « Rouler à vue, et donc lever le nez de son guidon, ne pas se laisser influencer par un autre concurrent ou une trace divergente, observer le balisage. »

Un balisage discret mais suffisant, afin que les réflexes des pilotes soient pleinement exploités tandis que les temps d’anticipation sont réduits au strict minimum. La spéciale 3 démontre parfaitement cette qualité avec de nombreuses cassures de pentes et autres restanques dont on apprécie l’ampleur qu’une fois le nez dessus !

Pas de répit, des changements de rythme et de terrain permanents. Passer du sous-bois en terre meuble avec du grip au champ de mines de cailloux plantés (et les nombreuses crevaisons qui l’accompagnent), à la dalle en dévers, aux petits murs, gaps et autres marches à avaler, avec de courts portages lorsque le niveau technique ne suffit plus.

Trois spéciales très techniques et physiques donc, pour un total cumulé de +1500m, et des temps de liaisons heureusement confortables.

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Chronométrage à puces, ça peut marcher

Après le semi-échec de Sospel en la matière, on se demandait ce que pourrait donner le même type de chronométrage. Eh bien cette fois c’est sans faute. Seules les arrivées étaient détectées, et les résultats sont tombés comme une horloge dès la fermeture de la dernière spéciale, sans erreur ni contestation. Un vrai progrès.

Et dans la foulée, les deux enduristes motorisés ont entièrement débalisé la parcours, une vraie performance à saluer !

Joëlle aux fourneaux, les bikers ont du pot

Pour ceux qui connaissent la buvette du télésiège de Roubion, ils savent que sa cuisinière sait concilier la qualité avec la quantité. Trois choix de plats s’il vous plait et les bugnes « maison » pour le dessert, la prochaine fois c’est sûr, je viens avec mon doggy bag 😉

Podium sur nid d’aigles

Y’a pire comme endroit pour fêter les meilleurs. Sous un soleil printanier, à l’aplomb du célèbre chemin du Paradis, chef d’oeuvre technique vététistique de la région, la remise des lots conclut de très belle façon une journée d’enduro plus que parfaite !

Les photos