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Génèse d’un nouveau loisir-passion

par | 19 avril 2012 | 5 commentaires

Vous souvenez-vous encore des déclencheurs qui vous ont conduit à un loisir-passion durable ? Ce sont des moments précieux, de l'ordre du coup de foudre. Parfois subtils et diffus, ou bien limpides comme de l'eau de source, ils marquent des étapes clé dans notre base de souvenirs, et dans notre vie.

Vous souvenez-vous encore des déclencheurs qui vous ont conduit à un loisir-passion durable ? Ce sont des moments précieux, de l’ordre du coup de foudre. Parfois subtils et diffus, ou bien limpides comme de l’eau de source, ils marquent des étapes clé dans notre base de souvenirs, et dans notre vie.
Au début, comme dans toute histoire d’amour, on ne réalise pas trop ce qui arrive. Manque de recul, l’objectivité se dérobe, on se laisse porter par la nouvelle vague. Puis on se rend compte qu’il se passe quelque chose de différent. Notre attention habituellement focalisée sur nos vieux thèmes favoris semble changer de cap, on ne s’attarde plus sur les mêmes centres.

Puis vient la confirmation. Nos amis nous font des remarques. Nos conversations se cristallisent de plus en plus sur le nouvel objet de désir et de plaisir. On commence à comprendre le sens de l’histoire : une nouvelle passion est née !

La délicate alchimie de la passion partagée

En couple, ça se complique un peu. Cette douce illumination béate peut être mise à mal dans le cas finalement pas si rare, où le conjoint ne partage pas, ou pire, ne comprend pas cette émotion subite du partenaire. L’idéal est donc clairement d’embrasser à deux la découverte, et de la partager, chacun avec son approche et sa sensibilité propre (oui je sais, c’est loin d’être évident !).

Le garçon, il plonge à quatre mains dans la fureur du « matos », forcément très spécialisé. Il étudie magazines, magasins en dur ou en ligne, forums internet et retours d’expériences d’autre pratiquants pour acquérir au plus vite une capacité à connaître son type de pratique – le fameux « programme » – et choisir en connaissance de cause le bon matériel, avec le budget qu’il s’est raisonnablement fixé. Celui-ci étant invariablement dépassé d’au moins 50% dans la réalité !

La fille est dans le ressenti. Pour elle, il y a la pratique, les sensations, mais surtout pas de théorie, et encore moins de questions compliquées. Le matos se résume quant à lui aux choix de formes et de couleurs, tout le reste n’est que détails.

Les déclencheurs

Nous sommes venus au kayak de mer lors d’un classique tour pédestre du sentier des douaniers autour du cap d’Antibes.

Sur un promontoire à l’aplomb des brisants, par une magnifique journée de fin d’automne 2011, le regard posé sur l’horizon argenté, ma moitié m’a annoncé tout de go : « Ca serait sympa d’avoir des kayaks pour se balader de l’autre côté !« …

La remarque aurait pu paraître banale à première vue, mais venant d’une terrienne facilement malade en bateau et qui entretient à mon grand regret une relation de méfiance et de crainte vis à vis de l’élément marin, celle-ci prenait un tout autre sens.

L’hiver approchant, une période émaillée de petits soucis de santé et une envie diffuse de changement avaient fortement diminué nos sortie en vélo de montagne, notre passion commune d’une quinzaine d’années. Et nous nous retrouvions ainsi à piétiner parmi les trop nombreux promeneurs, qu’il fallait éviter ou attendre patiemment dans les étroitures du sentier panoramique.

De mon côté, « voileux » depuis l’enfance, je nourrissais depuis un bon moment déjà une envie de retour occasionnel à la mer, après m’être séparé mon dernier voilier quinze ans auparavant. De vieux souvenirs d’aviron pratiqué à une époque étudiante près de Paris m’avaient toujours laissé un goût de reviens-y, et je m’imaginais parfois, dans les calmes blancs du petit matin, souquant ferme une yole de mer au large de la pointe de Bacon.

Mais revenons à notre proposition impromptue. Sur le coup, j’ai eu un doute : a-t-elle seulement la moindre idée de ce que ce type de loisir nature implique ? Alors au risque de passer à nouveau pour un rabat-rêve invétéré, j’ai répondu sans enthousiasme par un déballage habituel de réflexions trop raisonnées sur les questions cruciales d’équipement (encore du matos !), de coût, de stockage, de logistique, de transport, que la voile ou l’aviron c’est plus mieux, que l’eau c’est pas toujours chaud, et puis tout ça quoi !

Rien n’y fit. Sa seule réponse : « Et alors, ça te plairait ou pas ?« … Une semaine plus tard on était sur l’eau avec 2 SOT Decath’

Et cinq mois après, les deux bateaux d’initiation sont revendus et remplacés dans la foulée par des « pontés », des bateaux anglais en principe parfaits pour « notre » programme, et notre nouveau loisir-passion ! Mais j’aurai l’occasion d’en parler plus en détail après les premiers essais 😉

 

Séquence « unboxing » des nouveaux bateaux